Mémoire de Sainte Douceline à Digne, d'après le livre du père Claude Thoumyre :
"Madame Douceline d'Hyères et son frère Hugues de Digne".
Douceline naît à Digne en 1214. Son père se nomme Bérenger ou Bérenguier. Il exerçait le métier de "mercadier" c'est à dire marchand ambulant. Les mercadiers ou merciers vendent toutes sortes de produits relatifs à l'habillement. Ils se déplaçaient en voiture à cheval, chariot couvert d'une bâche, et étalaient les marchandises sur les marchés et dans les foires. C'est lors d'un déplacement à Barjols qu'il va rencontrer Huguette native de Barjols et va l'épouser. Bérenguier et Huguette vont vivre à Digne et mener un mode de vie très pieux. Il est dit d'eux qu'ils sont : "bons et droits devant le Seigneur" et que "aux bons arbres, les fruits sont bons". Ces fruits seront au nombre de trois : deux garçons et une fille nommée Douceline, nom "au parfum de candeur et de poésie". Le 2ème garçon nommé Hugues, de 10 ans son aîné, va devenir un franciscain célèbre : Hugues de Digne. Douceline lui vouera toute sa vie un grand attachement spirituel.
Mémoire de Douceline à Digne, son "berceau" de naissance. Elle y restera de 1214 à 1220
Découverte en 2023 par Muriel-Raphaëlle, en visite à Digne-les-Bains, du panneau annonçant le boulevard Sainte Douceline menant à la cathédrale du Bourg.
En 2025 nous prenons contacts avec :
- Le père Charles Honoré, chancelier du diocèse de Digne qui nous conseille de contacter la secrétaire de l'association diocésaine de sauvegarde du patrimoine religieux des Alpes de Hautes Provence, Madame Janine Cazeres. Elle nous communique des renseignements précieux concernant la cathédrale du Bourg au Moyen-Age et sur le commerce de l'époque, le père de Douceline nommé Bérenguier, étant lui même commerçant. Elle suggère que Douceline a dû être baptisée dans cette église ... Elle nous fait ce beau retour : "je suis heureuse que vous ayez eu des réponses et que grâce à vous, l’intérêt pour Sainte Douceline soit réveillé à Digne. Il serait bien dommage qu'elle tombe dans l'oubli, là où elle est née.". Gratitude !
- Janine Cazeres nous met en relation avec Mme Josiane Richaud, conservatrice de la crypte de Notre Dame du Bourg. Nous prenons rendez-vous avec elle pour une visite de la cathédrale le 27 février. Nous avons bénéficié d'une visite richement commentée de 4h, sur les différentes couches de construction des édifices religieux qui ont mené à la construction de la cathédrale actuelle de Notre Dame du Bourg datée du début du XIII ème siècle. Nous remercions vivement Josiane Richaud pour cette passionnante visite.
Faisons la visite ensemble à travers les photos :
Façade de la cathédrale de Notre Dame du Bourg de Digne datée du XIII ème siècle
Nous apprenons par Mme Josiane Richaud, que la cathédrale actuelle a été reconstruite début du XIII ème sur l'emplacement de l'église des XI et XII ème siècles ayant brûlé, un incendie s'étant déclaré dans la charpente apparente. Nous pouvons supposer que la famille de Douceline a connu cet incendie et la reconstruction de la nouvelle église.
Maquette de l'église des XI et XII ème siècles avec son clocher-porche
Cuve baptismale datée du XII ème siècle retrouvée dans la crypte primitive lors des fouilles de 1988 et reconstituée. Douceline a pu y être baptisée !
Clocher Roman datant du XII ème siècle ayant échappé à l'incendie
Le clocher a été édifié sur la chapelle du XII siècle qui lui a servi de soubassement
Intérieur de la cathédrale actuelle Notre dame de Bourg
Des fouilles ont été entreprises en 1988 dans les fondations et dans la crypte de la cathédrale actuelle révélant le riche passé de ce lieu de la période antique à période médiévale. C'est désormais un musé qu'il est possible de visiter du printemps à l'automne. Que d'émotions a imaginer Douceline et sa famille fouler ces lieux, participer aux offices, être baptisés ... A l'époque il y avait 50 feux de queste c'est à dire environ 200 habitants regroupés dans le Bourg de Digne autour de leur église. Une journée radieuse en mémoire d'Elle : Douceline de Provence
La santé d'Huguette, la mère de Douceline, est fragile, Bérenguier étant souvent absent en raison de son commerce, il décide de ramener sa famille à Barjols qui bénéficié d'un climat plus clément et rapprocher Huguette de ses parents et de ses amis d'enfance. Douceline à 6 ans lorsqu'elle quitte Digne pour Barjols en 1220.