Sainte Marie  Madeleine

1er siècle en Provence - fin du 1er siècle

La place qu'occupe Marie de Magdala dans la littérature mystique, dans l'iconographie et dans la conscience religieuse chrétienne, du moins en Occident, est sans proportion avec les quelques occurrences qui l'évoquent dans les textes canoniques et les évangiles. 

Pourtant, si les éléments biographiques concernant Marie Madeleine y sont quantitativement pauvres, ils sont néanmoins révélateurs d'un cheminement à la suite du Christ qui dessine les étapes d'une dynamique spirituelle dans laquelle de nombreuses mystiques ne cesseront de se reconnaitre depuis 2000 ans !

Dans les textes on notera l'audace inouïe d'une pécheresse notoire et repentie (vraisemblablement une riche prostituée selon une tradition largement répendue)  qui, indifférente aux jugements n'hésite pas à se jeter aux pieds de Jésus, à les arroser avec ses larmes puis à les essuyer avec ses longs cheveux et à verser sur eux un parfum de grand prix, manifestant par ce geste, la vénération, la reconnaissance et l'amour qu'elle porte à celui qui l'a délivrée des "7 démons"  dont elle était l'esclave. 

Ou encore la générosité de cette femme qui décide de mettre ses biens à la disposition de Jésus et de ceux qui l'accompagnent et surtout cette fidélité inconditionnelle à celui qu'elle suivra jusqu'au calvaire, jusqu'au sépulcre, jusqu'au bout de l'absence. 

Les textes relatifs à Marie Madeleine vont jusqu'à la source intérieure, spirituelle, voire surnaturelles de ces qualités qui n'en sont que les manifestations sensibles. 

L'essentiel tient dans la grâce de délivrance reçue du Christ, libération qui produit chez elle une authentique conversion, touche tout son être dans ses dimensions affective, morale et spirituelle, puisque la grâce s'étend au pardon de ses fautes. 

Graciée elle devient une créature nouvelle dont l'existence est désormais ordonnée à celui qui lui a redonné vie et dignité. Aussi l'évolution de sa vie spirituelle, la conversion n'étant que la porte d'entrée, va suivre exactement les progrès de la relation à Jésus. Il s'agit là, chez tout disciple du Christ, mais au plus haut point chez Myriam de Magdala, de tout un processus de purification et de maturation de sa façon d'aimer. Elle passe d'un attachement sensible, à une reconnaissance sans borne pour celui qui lui a pardonné ses péchés. Elle découvre ensuite la "parole" qu'est Jésus, "l'Unique nécessaire à contempler et à vivre". Plus encore que l'âme épouse du cantique, devra surgir chez Marie Magdeleine, l'amour apostolique, celui des témoins et des missionnaires. Cet amour en agapè qui désormais l'anime, riche d'un enracinement humain et divin la conduit aux rivages de la Gaule phocéenne pour y évangéliser le peuple de Marseille. Elle finira sa vie dans une grotte provençale pour une vie d'oblation pénitente. La légende dorée ne heurte pas ici la vérité spirituelle d'une femme qui par le déploiement consenti de l'amour qu'est Dieu en elle, est devenue "apôtre des apôtres" et pour toujours 1ere femme mystique missionnaire !

"Les Femmes Mystiques" 

Histoire et dictionnaire sous la direction d'Audrey Fella

Retranscrits par Muriel-Raphaëlle

Marie-Madeleine, une énergie (r)éveille le monde 

Documentaire (Extrait)

Marie-Madeleine ouvre la voie avec puissance et douceur à des femmes et des hommes qui, entre deux regards, confient dans ce documentaire leurs contacts extraordinaires avec cette énergie bien plus contemporaine qu'il n'y paraît... 

"Ce que Marie Madeleine m'a peut être appris le plus important c'est que l'Essentiel dans la Vie c'est d'Aimer, d'apprendre à Aimer et qu'on est sur Terre  pour apprendre.

On parle souvent de Marie Madeleine comme étant une pècheresse... 

Donc, c'est important de savoir ce que cela voulait dire "être pècheresse" à l'époque... 

C'est être avant tout être hors la loi. 

Hors la loi, à cette époque était que les femmes n'étudient pas, ne scrutent pas les lettres carrées de la Torah. Marie de Magdala voulait étudier la Torah auprès de son frère Lazare...

Et Myriam, était une femme qui non seulement recherche le savoir, cette quête de Vérité, la connaissance mais aussi l'expérience... l'expérience de la Rencontre avec l'information créatrice qui est présente dans le livre mais qui est aussi dans la Parole Vivante de l'être Humain ! 

Et lorsqu'elle rencontre Jésus, Elle rencontre justement une Torah Incarnée, le Logos incarné !

Mais Myriam, dans ce sens là, est "hors la loi" à cette époque... et je dirais que les religieux de l'époque s'éloignaient d'Elle... Ils avaient cette façon d'étiqueter l'autre, de juger... 

Dans l'attitude de Yeshua c'est qu'Il ne regarde pas les apparences, Il regarde le Cœur... Et Il dit à Simon : "Tu vois cette femme, tu l'a considère comme une pècheresse mais c'est Elle qui accomplie la loi"... 

Dans l'Evangile, on nous raconte ce beau geste de Myriam qui verse du parfum sur les pieds de Jésus et qui l'essuie avec ses cheveux... au grand scandale des prêtres, des pharisiens* qui étaient autour de Lui... il y avait les docteurs de la loi... Et non seulement Elle Lui lave les pieds avec de l'eau mais aussi avec ses propres larmes...

De nos jours, on dirait que cette femme est hystérique, elle ne sait pas ce qu'elle fait... Alors qu'à l'époque, c'était un geste très important !

C'était le geste d'une prophétesse qui reconnaissait justement dans la personne de Jésus, le Messiah, c'est à dire, Celui qui reçoit l'Onction  d'Huile ! "

"On a fait souvent de Marie Madeleine une prostituée et vous ne trouverez nulle part dans l'Evangile, de traces à ce propos..."

*Pharash : c'est celui qui discerne, qui tranche sur les différentes interprétations de la loi.

Jean-Yves Leloup (extrait du documentaire)

Retranscription partielle par Rosa-Maria

En Sainte-Baume Le Saint Baume

Les Huiles et les Baumes Odorants pour Onction pratique d'une thérapie sacrée !

Qu'est ce que l'onction ?

Nombreux sont ceux pour qui le mot « onction » n'évoque qu'une signification confuse.

Si on connait l'utilisation des saintes huiles dans le cadre sacerdotal, au cours des grands sacrements comme le baptême, la chrismation, l'absolution ou l'accompagnement des mourants, on sait moins que jusqu'au 5ème siècle le Pape Innocent 1er accordait aux laïques la possibilité d'utiliser les huiles thérapeutiques sacrées pour se soigner eux-mêmes ou leur famille comme saint Jacques l'atteste (5. 14-15).

Il était donc possible d'inscrire des Laïques dans la pratique de cet acte d'amour qui sacralise la personne ointe.

La nature de la substance utilisée est l'huile végétale, associée à des huiles essentielles. 

Cependant cette huile possède une vertu à nulle autre pareille, qui lui confère son caractère sacré et purifiant : LA BENEDICTION (effectuée par un prêtre). 

Elle vibre ainsi sur toutes les fréquences et tous les plans d'un être humain, du plus physique au plus divin : corps, âme, esprit.

Cette information sacrée c'est l'esprit Saint, le Chi, le Prana, le Pneuma , la Ruah ou l'Awen selon les cultures. 

Déposée au seuil du sanctuaire du receveur, sa peau, l'onction d'huile, vécue dans la prière, renoue le lien originel entre la personne qui la reçoit et Dieu.

D'origine Orientale, Egyptiennes, Esséniennes ou Druidique, ces applications d'Huiles ont toujours eu un but thérapeutique et sacré.

Marie Madeleine sera l'ambassadrice de cette pratique en Occident . Ayant reçu la première la grâce de la miséricorde l'apôtre des apôtres, nous montre le chemin vers le Christ et donc vers Dieu.

Evangile de Jean 12. 1-11 « Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur, Elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux, la maison fut remplie par l'odeur du parfum »

Extraits divers retranscrits par Muriel-Raphaëlle